Etre une femme Chief Digital Officer en 2021
Temps de lecture : 3 minutesEn février dernier, j’ai rencontré Cécile Eynard de LDigital : un réseau qui accompagne et sensibilise les femmes aux métiers et aux débouchés du numérique en Auvergne Rhône-Alpes. Cécile m’a contactée pour parler de mon métier, de mes convictions et de mes valeurs. Son intention : inspirer les jeunes professionnelles en devenir. C’est donc avec plaisir que je me suis prêtée au jeu de l’interview.
Dans le monde digital et conseil, les femmes sont encore trop peu représentées notamment sur les postes clés de réflexion stratégique, d’enjeux business et de direction. Celles qui aimeraient se lancer dans l’aventure et pourquoi pas se reconvertir, trop souvent n’osent pas ! Elles privent ainsi l’économie de leurs talents et de leurs visions du monde. Pourtant elles ont largement leur place. La dimension humaine, l’intelligence collective et le sens de l’écoute sont des softs skills indispensables sur des sujets de transformation digitale.
Inspirer le monde pour motiver
Les femmes à des hauts postes dans le numérique sont aujourd’hui encore, trop peu médiatisées… On commence tout juste à communiquer sur des femmes nommées à des postes à responsabilités. Pourquoi ? Car c’est devenu un des enjeux de la politique RSE des entreprises (Responsabilité Sociétale de l’Entreprises). La mixité dans les équipes de direction permet de communiquer de manière plus positive au sein de l’organisation et envers l’extérieur, est devenu un sujet qui nourrit la marque employeur.
Personnellement, ce sont des femmes médiatisées telles que Magali NOE (Chief Digital Officer Groupe CNP Assurance), Maud Bailly (CDO Groupe Accor) ou encore Aurélie Jean (Spécialiste française de l’IA), qui m’ont inspirée dans mon métier. Elles ont agi comme un véritable moteur et m’ont donné confiance en moi…
Ayant été une des premières femmes Chief Digital Officer (CDO) dans la région Auvergne Rhône-Alpes (au sein du groupe GL EVENTS), je me devais de partager mon expérience avec le plus grand nombre, pour, à mon tour et je l’espère, inspirer d’autres jeunes professionnelles en devenir.
Des convictions boudées, aujourd’hui valorisées?
Quand j’étais consultante en SSII, les équipes me charriait régulièrement quand j’évoquais la considération de l’humain, la relation commerciale personnalisée et l’accompagnement au changement comme facteur clé de réussite des projets digitaux. Ce n’était pas une conviction purement philosophique, mais un constat rationnel issu de mes expériences en conseil. J’ai vu de trop nombreux projets stratégiques échoués par la non-considération de cet aspect « humain » ou par l’application de méthodologies types, sans adaptation au contexte du client.
« L’humain au cœur de la transformation digitale » est à présent relayé par d’autres acteurs influents dans le milieu, car largement démontré. J’ai maintenu mes convictions, les ai défendu et assumé dans toutes mes prises de parole: ce sont pour ces mêmes valeurs que mes clients viennent me chercher.
Quel est le message que je souhaitais faire passer ?
Les jeunes professionnelles doivent écouter leur cœur, leurs aspirations et se faire confiance. Garder leurs convictions, les confronter, les ajuster, mais ne surtout pas les abandonner ou les minorer, quoi qu’on leur dise.
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